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Collectif 06 Pour l'Abrogation de la Loi Pécresse
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31 mai 2008

L.R.U. : de l'argent mais pas pour Nice

Depuis quelques jours la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche Valérie Pécresse a dévoilé les premiers lauréats du «Plan Campus» :
Lyon, Toulouse, Bordeaux, Grenoble, Strasbourg et Montpellier : bravo à eux !

Comme le gouvernement avait annoncé qu’il voulait concentrer les «5 milliards d’euros» dégagés par la vente de 3 % du capital d’EDF sur une dizaine de sites, quatre autres seront sélectionnés par le jury d’ici à la mi-juillet.

Une petite chance restante pour l'Université de Nice, 5ème plus grande agglomération de France ? Malheureusement cela semble rude et Albert Marouani, ré-élu président de l'Université peut revoir son dossier : selon le journal "Les Echos", Mme la Ministre retient une liste pour les financements restants à pourvoir :
Elle a d'abord distingué 7 projets qui, bien que non retenus, sont « à très fort potentiel ».
Une manière de souligner que Aix-Marseille, Lille, Nancy-Metz, Paris-Centre, Créteil-Marne-la-Vallée, Aubervilliers et Saclay sont en pôle position pour les prochains choix, même si cela « ne présage en rien » la décision finale.

Il en reste encore ! Certaines universités ont la « mention spéciale du jury » :
5 pôles universitaires (Cergy, Dijon, Le Havre, Rennes et Valenciennes) dont les dossiers ne répondaient pas aux critères bénéficieront d'un « accompagnement particulier » du ministère pour aider à la réalisation de leur projet.

Face à ces constats la question est la suivante : peut-on vraiment dire que la L.R.U. ne met pas en concurrence les universités françaises ? Et est ce que la L.R.U. n'exacerbe pas la disparité avec de bonnes facs bien côtées et chères, et des facs plus populaires, pauvres et médiocres ?

Voici, face au constat d'échec la lettre de Monsieur Albert Marouani :
Cher(e)s collègues, cher(e)s étudiant(e)s,
Le Comité de sélection de l’opération campus a retenu « tout ou partie » des 6 premiers projets, ce mercredi 28 mai 2008, concernant les Universités de Bordeaux, Grenoble, Lyon, Montpellier, Strasbourg et Toulouse.
La concurrence était forte tant sur le plan qualitatif que quantitatif, puisque 46 projets ont été déposés au Ministère.
Je tiens à souligner la grande qualité scientifique du projet que l’Université de Nice Sophia Antipolis a déposé avec ses partenaires ainsi que son caractère structurant pour le territoire et la vie étudiante. Sur le plan scientifique, je me permets de rappeler que nous faisons partie du haut du classement des universités françaises, ainsi que du classement de Shanghai.
Il apparaît clairement au vu de ces résultats que le jury a privilégié les opérations PRES dans lesquels un nombre maximum d’universités fusionnaient (3 par Université et 4 Universités sur Bordeaux) permettant d’afficher (pour 6 projets 19 Universités impliquées, 17 Ecoles et tous les Organismes de recherche) ! Ces six projets représentent également 340 000 étudiants (soit environ 57 000 étudiants par projet) et 13 000 chercheurs publiants (soit plus de 2000 chercheurs publiants par projet).
La situation de l’Université de Nice Sophia Antipolis, à la fois excellente sur le plan pédagogique et scientifique mais unique dans sa structure, semble l’avoir clairement desservie. En outre, le rapport entre la population étudiante et celle de la métropole reste faible. Nous avons pourtant affiché un objectif de croissance des effectifs étudiants, avec un PRES euro méditerranéen ouvert et porteur.
Je tiens à préciser que ce dossier a fait l’objet d’un travail collectif important avec l’ensemble des partenaires publics et privés, qui, d’ores et déjà, a permis de dégager une vision partagée du territoire et des ambitions communes en matière d’enseignement supérieur, de recherche et de vie étudiante.
Nous avons répondu avec le souci de correspondre au plus près avec les critères imposés par le Ministère, à savoir une ambition pédagogique et scientifique, l’urgence de la situation immobilière, le développement d’une vie de campus et le caractère structurant du territoire.En particulier, l’ambition de transformer l’image de la Ville de Nice et sa métropole, 5ème ville de France, en ville étudiante a été clairement affichée.
Nous sommes prêts, malgré notre profonde déception, à revoir notre copie dans les meilleurs délais. Quoi qu’il en soit, ce projet ambitieux doit être maintenu et je compte dans les prochains jours prendre l’attache des collectivités locales et des partenaires publics et privés, ainsi que des étudiants, afin de déterminer les possibilités de mise en œuvre et de financement de ce projet, dans le cadre de l’autonomie des universités.
Albert MAROUANI Président de l'Université

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