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Collectif 06 Pour l'Abrogation de la Loi Pécresse
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18 décembre 2007

Communiqué de SUD-Etudiant Montpellier

Ce qui se passe actuellement à Montpellier III est extrêmement grave.

Voir ci-dessous le communiqué de SUD Etudiant Montpellier. Lundi (10 décembre), SUD Etudiant et tous les étudiants en lutte, soutenus par les personnels représentants SUD Education et SNESSUP-FSU avaient déjà, suite à des incidents très graves ce jour là, demandés la démission du président Miossec.
Ce qui s'est passé aujourd'hui va encore plus loin. Absence totale de ces informations dans les média.
Philippe Cherpentier, SUD Education Hérault

Sujet: Communiqué de SUD-Etudiant Montpellier:
Miossec, Poutine: même combat!
Date: Thu, 13 Dec 2007 17:38:39 +0000 (GMT)
De: sud etudiant 34

Miossec, Poutine : même combat !

« Une honte ! », voilà ce que de nombreux-ses enseignant-es, étudiant-es et personnels ont affirmé ce matin, devant le dispositif de sécurité censé assurer le « déroulement démocratique » du référendum organisé par la présidence. Tandis qu'une rue entière avait été barrée par la police, près de 150 Gardes Mobiles (les mêmes qui étaient intervenus dans l'enceinte de l'Université de Nanterre pour casser les piquets de grève étudiants avec une extrême violence) étaient stationnés non loin du bureau de vote. La section d'intervention de la police nationale et la Brigade Anti Criminalité, ceux la-même qui ont envoyé sept étudiants et étudiantes à l'hôpital lundi ont de nouveau et sans raison chargé les grévistes.

Avec une violence extrême (nez brisé, étudiante évacuée par les pompiers après avoir été tabassée, personnel administratif frappé et étranglé par les miliciens de la BAC, sa caméra brisée…) la police a installé un « cordon sanitaire » autour des files d'attente. Des scènes dantesques ont alors pu se dérouler avec le consentement de l'administration. Des membres des Renseignements Généraux se trouvaient devant le bureau de vote, à l'intérieur de l'enceinte du campus, à observer les votants. Un militant de SUD-Etudiant, voulant les prendre en photo pour condamner ces méthodes inadmissibles, s'est vu soumis à un contrôle d'identité et a été obligé d'effacer les clichés. D'autres étudiant-es qui patientaient dans la rue se sont vu-es pousser dans la file d'attente et obligé-es à aller voter, des policiers de la BAC observaient tranquillement les votant-es qui sortaient du bureau à quelques pas de la porte !

A l'intérieur du bureau, outre la question (pour ou contre le blocage) que nous remettons en cause, des pratiques douteuses ont été encouragées par les sbires du président. Des étudiant-es se sont vu-es refuser de mettre leur bulletin dans l'urne, et ont refusé de laisser « les démocrates présidentiels » s'en charger. Aucune liste d'émargement n'était disponible et des étudiant-es ont avoué avoir voté plusieurs fois. Certains étudiant-es, ne disposant pas encore de leur carte (doctorant-es par exemple), étaient soumis-es à un régime spécial : certain-es rentraient, d'autres non…

A l'heure où nous écrivons ces lignes nous ne disposons pas du résultat du vote, mais nous apportons notre soutien aux décisions du comité de mobilisation d'appeler au boycott du référendum, et nous remercions tous-tes les étudiant-es grévistes de ne pas avoir participé à cette mascarade sous haute surveillance (de nombreux policiers en civil filmaient les étudiant-es contestant les méthodes intolérables de la police…). Quelque soit les résultats, nous ne considérons ce référendum en rien légitime ou représentatif. Voter les matraques à quelques mètres des urnes, ce n'est pas notre conception de la démocratie !

Nous appelons donc les enseignant-es, étudiant-es et personnels à rejeter les méthodes autoritaires et dangereuses du président de l'Université Paul Valéry, et par la-même à rejeter ce référendum. Nous les appelons à se rendre nombreux et nombreuses en Assemblée Générale, seule organe légitime des luttes universitaires, pour décider ensemble des modalités de lutte et d'action qui nous permettrons d'obtenir l'abrogation de la LRU.

SUD-Etudiant Montpellier

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